Quels Saints fêtons nous le 29 Janvier
Ce jour, le 29 janvier, nous faisons mémoire de :
- Saint Gildas de Rhuys, Fondateur de l'Abbaye de Saint Gildas de Rhuys
- Saint Sulpice Sévère, ermite
- Saint Constant, Évêque de Pérouse
- Saints Papias et Maur, Soldats de l'armée romaine et Martyrs sur la Via Nomentana
Saint Gildas de Rhuys, Fondateur de
l'Abbaye de Saint Gildas de Rhuys
Fils d'un Seigneur d'Écosse, Gildas commence sa formation de moine au pays de Galles sous la direction de saint Iltud. Il évangélise le nord de l'Angleterre et de l'Irlande. D'après un calendrier des saints de l'Eire, il compose un missel liturgique à l'usage des Celtes et saint Colomban lui rendra hommage dans une lettre au pape Grégoire le grand. Gildas gagne ensuite le continent. Il parvient en Armorique, dans l'île de Houat, face à la presqu'île de Rhuys. Son unique but était de mener une vie d'ermite, dédiée à la prière et la méditation des saintes Écritures ; mais comment une telle flamme de vie intérieure aurait-elle pu être cachée ? Très tôt les disciples vont affluer. Fascinés par les entretiens spirituels du moine Gildas, les pêcheurs de Houat alertent les habitants de la Côte : ils viendront le supplier de venir à Rhuys pour y établir un monastère. De là, il étendra son influence spirituelle à l'ensemble de la Bretagne.
On a de lui plusieurs écrits dont un "Sommaire de l'histoire de l'Angleterre depuis sa conquête par les Romains" et une épître fort sévère à l'adresse de plusieurs roitelets et de certains membres du clergé de la région, qu'il accusait de paresse et de simonie.
Le moine Gildas termine sa vie en 570 dans la solitude le l'île de Houat. Avant de mourir, il aurait supplié les siens : "Ne vous disputez pas ma dépouille : dès que j'aurai rendu l'esprit, déposez-moi sur un esquif et poussez-le vers la mer, pour qu'il aille où il plaira à Dieu". Les vagues ont-elles ramené l'embarcation au rivage ? La tradition de Saint-Gildas de Rhuys (dans le Morbihan) atteste que ses restes, d'abord inhumés dans l'abbaye, furent transférés, au moment des incursions des Normands, à Bourg-Dieu-sur-Indre près de Châteauroux.
Saint Gildas, surnommé le sage , a rayonné d'une immense popularité en Bretagne et dans tout l'Ouest dès le VIIe siècle. Il était invoqué contre la rage, la folie, les maux de tête et de dents. Saint Gildas est le patron du diocèse et de la ville de Vannes. Il est également célébré ce même 29 janvier dans les Eglises de l'Orthodoxie. Gildas est un prénom d'origine celtique pouvant correspondre au latin "algigius" (celui qui protège).
Saint Sulpice Sévère, ermite
Richesse et mondanités
L’habitude de la parole et le maniement des affaires révélaient promptement, chez les hommes instruits et sérieux, l’aptitude aux fonctions élevées de l’empire. Sulpice s’y distingua par son éloquence, la souplesse de son esprit, son habileté à déjouer les artifices de la chicane, la rectitude de son jugement, et la solidité de son argumentation. Sa réputation se répandit au loin. Comblé des dons de la fortune et du génie, il pouvait aspirer sans témérité aux premières charges de l’État. Entièrement absorbé par les préoccupations mondaines, dans un âge où toutes les espérances sourient à l’imagination, il s’engagea dans le mariage en épousant une femme de famille consulaire, également remarquable par ses richesses et ses alliances. Sa belle-mère se nommait Bassula. Il était impossible à un jeune homme d’entrer dans la carrière des honneurs sous de plus heureux auspices. Hélas! tous ces beaux rêves d’avenir ne tardèrent pas à s’évanouir. La Providence lui réservait une destinée plus glorieuse. La mort lui ravit son épouse, et le plongea dans une tristesse profonde.
La consolation divine
Au lieu de se laisser abattre par le désespoir, il se redressa énergiquement, et chercha des consolations dans la piété. Dieu récompensa magnifiquement sa foi entre mille autres grâces, il lui ménagea celle de devenir l’ami de saint Martin, évêque de Tours. Il décide de se consacrer à Dieu et se dépouille de ses biens, qui étaient considérables. Cependant, à l’imitation de saint Ambroise, il ne vendit pas ses héritages pour en distribuer le prix aux pauvres; il se contenta de les céder à l’Église, en s’en réservant l’usufruit. Son changement de vie irrita son père, et excita la risée de ses anciens amis. À ces chagrins, dont l’amertume le désolait, vint se joindre la maladie. À deux reprises différentes, il tomba grièvement malade ; mais sa force d’âme, aidée de la grâce divine, triompha de toutes les tentations.
Confident de Saint Martin de Tours
La postérité connaît surtout Sulpice Sévère comme l’historien de Saint Martin de Tours. Quoique le saint prélat eût l’habitude de ne jamais parler de lui-même, et de cacher les grâces particulières que Dieu lui accordait, Sulpice cependant affirme qu’il apprit de sa propre bouche une partie des faits racontés dans son histoire. D’autres traits, avec quantité de circonstances intéressantes, lui furent révélés par les clercs de l’Église de Tours ou par les moines de Marmoutier.
Saint Constant, Évêque de Pérouse
Premier évêque de Pérouse, il échappa une première fois au martyr durant les persécutions de Marc Aurèle. En prison, il convertit ses gardiens; il retrouva la liberté mais fut de nouveau arrêté et décapité en 170. Sur le lieu de sa sépulture a été érigée la première cathédrale de la ville.
Saints Papias et Maur, Soldats de l'armée romaine et
Martyrs sur la Via Nomentana
Sur la via Nomentana, au cimetière Maius, sont enterrés deux soldats romains ayant vécu à l’époque de Dioclétien : Papie et Maur. Convertis au christianisme, ils furent martyrisé pour cela. Ils sont les Saints Patrons de la Congrégation de l’Oratoire de saint Philippe Néri.