Quels Saints fêtons nous le 01 Février
Ce jour, le 1er février, nous faisons mémoire de :
- Bienheureuse Ella, Abbesse dans le Lancashire
- Bienheureuse Louise Albertoni, Veuve romaine.
- Sainte Brigitte d'Irlande, Abbesse en Irlande.
- Martyrs d'Angers
Bienheureuse Ella, Abbesse dans le Lancashire
Le prénom Ella vient de l'hébreu et signifie "seigneur dieu" (El-Yah).
Au temps des premières croisades vers Jérusalem, Ella était l'épouse de Guillaume "Longue épée", comte de Salisbury en Angleterre, et la belle-soeur de Richard Coeur de Lion. Revenant de la troisième Croisade aux Lieux saints, le comte Guillaume, pris dans une tempête, se trouve face à la mort. Il croit voir son épouse soutenir de ses mains le grand mât de son vaisseau, en l'empêchant de se rompre. Convaincu de lui devoir la vie sauve, il prend aussitôt une résolution : ne plus jamais tromper son épouse, ce qui lui arrivait fort souvent. Il tiendra parole, en s'efforçant d'imiter la vertu et la fidélité d'Ella, afin de s'assurer le salut éternel. Veuve en 1226, Ella fonde une abbaye de moniales augustines dans le Lancashire à Laycock. Elle en sera la première abbesse jusqu'à sa mort en 1261.
Bienheureuse Louise Albertoni, Veuve romaine
« Dans le passé je fus plus à mon mari qu’à moi-même où je ne puis me consacrer à Toi, ô Jésus. Maintenant en vivant entièrement toute seule, je cesse d’être à moi-même pour être toute à Toi ».
Il n’est pas toujours facile de naître dans une famille noble; il est vrai qu’il y a la garantie de la subsistance, mais il y a des obligations, souvent lourdes, auxquelles il faut se soumettre. Ludovica le savait bien; elle est née en 1474 du patricien romain Stéphane Albertoni et de Lucrèce Tebaldi; à peine qu’elle eut l’âge de mariage elle dut renoncer à sa vocation pour se marier comme l’exigeait la famille.
La prière comme école de vie
Mais allons par ordre. Louise resta orpheline de père à l’âge de deux ans à peine et comme la mère se remaria, elle fut élevée par sa grand-mère et ses tantes qui lui donnèrent une formation culturelle et catholique. A vingt ans elle dut se marier, contre son gré, avec le noble du Transtevere Giacomo della Cetera, de caractère rude et instable. Malgré cela, Louise fut une épouse dévouée qui lui donna trois filles.
Elle embrasse « Dame pauvreté »
A 32 ans, alors que, Louise est veuve, après avoir gagné un procès pour l’héritage du mari contre le frère de ce dernier, et après le partage des biens entre ses filles, elle donna sa part et elle-même entièrement aux pauvres. Déjà depuis longtemps elle fréquentait l’église voisine de Saint François a Ripa, guidée dans son cheminement spirituel par les Frères mineurs qui l’accompagnèrent dans sa décision de se faire Tertiaire franciscaine. Sur les pas du Petit Pauvre d’Assise. Louise s’engagea particulièrement pour arracher à la rue et à l’ignorance les jeunes filles, en les éduquant personnellement et en leur enseignant un métier honnête par lequel assurer sa vie. En 1512, pendant le sac de Rome par les Lanzichenecchi, elle se prodigua beaucoup pour aider le peuple romain, en ouvrant jusqu’aux portes de sa maison et en gagnant ainsi le surnom de « Mère des pauvres ».
La dévotion des Romains
Morte à l’âge de 60 ans, elle a été enterrée, selon sa volonté, dans la chapelle de Sainte Anne dans l’église de Saint François a Ripa au Transtevere; elle fut immédiatement vénérée par les Romains qui connaissaient sa bonté légendaire mais aussi les épisodes d’extase et de lévitation que, dans sa vie, le Seigneur avait voulu lui donner, au point que l’artiste Gian Lorenzo le Bernin dans sa célèbre statue, chef d’œuvre de la sculpture baroque a justement voulu la représenter en mystique. Elle fut béatifiée par Clément X en 1671 et aujourd’hui elle est vénérée comme Co-patronne de Rome.
Sainte Brigitte d'Irlande, Abbesse en Irlande
Continuatrice de l’œuvre évangélisatrice de Saint Patrice, elle fonda les premiers monastères d’Irlande près de Kildare, proche de Dublin, où elle fut abbesse des branches masculine et féminine. Au Moyen Age les Pèlerins la priaient: «Sainte Brigitte, protège nous pendant notre voyage».
Martyrs d'Angers
Près d'Angers (Avrillé) se trouve le Champ des Martyrs. En ce jour, nous faisons mémoire de témoins de la foi béatifiés par le Pape Jean-Paul II en 1984
Ces martyrs sont à situer dans le contexte de l'insurrection des Vendéens à la fin de 1793. Ils font partie d'une longue cohorte d'hommes, de femmes et d'enfants jetés dans des prisons insalubres ravagées par les épidémies. Ils furent jugés sommairement et parfois sans appel, condamnés à la fusillade ou à la guillotine. Dans les archives du Maine-et-Loire, les historiens ont relevé quelques deux mille noms. Ils ont constaté qu'un grand nombre de ces personnes de la "Vendée militaire" avaient été exécuté par haine de leur foi.
Parmi les 99 noms retenus par l'Eglise d'Angers et par Rome, on trouve 16 hommes, dont 12 prêtres (le plus âgé et le plus connu est Guillaume Repin), et 83 femmes dont 3 religieuses. Deux d'entre elles étaient filles de la Charité, sœurs de saint Vincent de Paul.