Paroles et Sagesse du Sage
Les textes invisibles
Nyogen Senzaki, maître zen qui enseigna en Californie aux États-Unis avant et après la Seconde Guerre mondiale au siècle dernier, aimait bien
raconté cette histoire.
Tetsugen, adepte du zen au Japon, décida de publier les textes bouddhiques, qui à l'époque n'étaient disponible qu'en chinois. Les livres devaient être imprimés avec des caractères gravés dans le bois, ce qui représentait une énorme entreprise.
Tetsugen se mit à voyager afin de rassembler des dons dans ce but. Quelques sympathisants lui donnèrent de grosses sommes, mais la plupart du temps, il ne reçu que de la petite monnaie.
Néanmoins, chaque donateur eut droit à une égale gratitude.
Au bout de dix ans, Tetsugen avait recueilli assez d'argent pour imprimer ses textes.
Mais à cette époque le fleuve Uji déborda et fit des ravages. La famine s'ensuivit.
Tetsugen se servit de tout l'argent qu'il avait collecté pour sauver des gens. Puis il se remit à la recherche de fonds pour son projet.
Et plusieurs années après, une épidémie de répandit dans tout le pays.
A nouveau, Tetsugen donna tout ce qu'il avait récolté pour aider les gens dans leur malheur.
Pour la troisième fois, il reprit son travail et sa collecte, et au bout de vingt ans son vœu de réalisa enfin.
On peut voir encore aujourd'hui les caractères en bois qui servirent à la première édition des sutras bouddhiques au monastère Obaku de Kyoto.
Les japonais racontent à leurs enfants que Tetsugen réalisa trois série de sutras, et que les deux premières, invisibles, surpassent la dernière.
Source : Sagesse et malices du zen de Marc de Smedt et Jochen Gerner.
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