Quels Saints fêtons nous le 11 août
Ce jour le 11 août, nous faisons mémoire des :
- Sainte Claire d'Assise, Vierge et Fondatrice des Clarisses
- Saint Tiburce, Martyr à Rome
- Sainte Suzanne , Martyre romaine
Sainte Claire d'Assise, Vierge et Fondatrice des Clarisses
L’Eglise fait mémoire le 11 aout de Sainte Claire d’Assise, vierge du XIIIe siècle, fondatrice des Clarisses. A tout juste 18 ans, elle décide de suivre François, un choix désapprouvé par sa famille paternelle. Elle abandonne toute richesse et se consacre entièrement à la prière.
Séduite par le choix de la pauvreté
Il n'est pas possible de séparer l'histoire de Sainte Claire de celle de Saint François d'Assise. Née à Assise, elle a 11 à 12 ans de moins que lui. Elle est de famille noble et lui fils de marchand. Au moment de la «commune» d'Assise vers 1200, soulèvement violent contre le pouvoir féodal, auquel participe Saint François, les parents de Claire quittent la ville par sécurité et se réfugient à Pérouse, la ville rivale. Ils ne reviendront à Assise que 5 à 6 ans plus tard. Claire ne commence à connaître Saint François que vers 1210, quand celui-ci, déjà converti à la vie évangélique, se met à prêcher dans Assise. Elle est séduite par lui et par cette vie pauvre toute donnée au Christ. Elle cherche donc à rencontrer François par l'intermédiaire de son cousin Rufin qui fait partie du groupe des frères. Ensemble, ils mettent au point son changement de vie. Le soir des Rameaux 1212, elle quitte la demeure paternelle et rejoint Saint François à la Portioncule. Elle a 18 ans et se consacre à Dieu pour toujours.
Les Pauvres Dames
Rapidement d'autres jeunes filles se joignent à Claire, dont sa sœur Agnès, sa maman Ortolana et son autre sœur Béatrice. La vie des «Pauvres Dames» prospère rapidement et d'autres monastères doivent être fondés. Le Pape Innocent III leur accorde «le privilège de pauvreté». Mais après la mort de Saint François, les Papes interviendront pour aménager la vie matérielle des Clarisses et leur permettre une relative sécurité. Claire refuse de toutes ses forces. Elle veut la pauvreté totale et la simplicité franciscaine.
La première règle écrite par une femme
En 1252, le pape Innocent IV rend visite aux Sœurs, accepte leur Règle de vie et la bulle d'approbation arrive le 9 août 1253. Claire meurt le 11 août tenant la bulle dans ses mains dans la paix et la joie. Le 15 septembre 2010, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à Claire d'Assise (1193-1253), une des saintes les plus aimées dans l'Église. Son témoignage «montre ce que l'Église doit aux femmes courageuses et remplies de foi, capables de donner une forte impulsion à sa rénovation».
Les 30 dernières années de sa vie sont marquées par la maladie. Cependant, elle ne renonce jamais au contact joyeux avec le Seigneur dans la prière. Infatigable adoratrice de l’Eucharistie, tenant la pyxide dans ses mains, elle provoque la fuite des Sarrasins d’Assise.
Sainte deux ans après sa mort
Une nuit de Noël, absorbée par la prière, elle contemple sur les murs de sa chambre les rites qui au même moment se déroulent à la Portioncule, le cœur battant de la communauté des frères. C’est pour cette raison que le Pape Pie XII l’a déclarée protectrice de la télévision.
Elle meurt le 11 aout 1253 sur le sol de Saint Damien. Elle rend grâce une toute dernière fois : « Toi, Seigneur, qui m’a créée, béni sois-tu ». Une foule immense participe à ses funérailles. Claire a été proclamée Sainte par Alexandre IV deux ans seulement après sa mort.
Parmi les premiers martyrs chrétiens, la tombe de Tiburce, au cimetière aux Deux Lauriers sur la via Labicanan à Rome est déjà citée dans les itinéraires du VII siècle et ses louanges par le Pape Damase. Une partie de ses reliques est conservée à l’autel majeur de l’église Apollinaire.
Consacrée au Christ, elle refusa d’épouser le fils adoptif de l’empereur Dioclétien. C’est pour ce motif que Suzanne fut condamnée à mort et décapitée le 11 août 294 dans sa maison, devenue ensuite lieu de culte. Ses restes se trouveraient sous l’église qui lui est dédiée en plein cœur de Rome.
L’histoire de sainte Suzanne nous a été transmise par la Passio de son martyre, enrichie de notes légendaires et qui remonte au VI siècle. On ne connaît pas la date de sa naissance ; probablement originaire de la Dalmatie, elle a vécu à Rome au III siècle. De famille noble et apparentée avec l’empereur Dioclétien, Suzanne était fille du presbytre Gabinio, (à l’époque les presbytres étaient des anciens qui avaient la charge d’une communauté chrétienne) frère de l’évêque Caius (puis Pape de 283 à 296) et de Claudio et Massimo, fonctionnaires impériaux. Enfant cultivée et d’une beauté rare, Suzanne se consacre à Dieu par l’offrande de sa virginité. Elle refusa donc la proposition de Dioclétien d’épouser son fils adoptif Gaius Valerio Maximinien.
L’exemple de Suzanne convertit ses oncles Claudio et Massimo
Son oncle Claudio, qui avait été chargé de lui transmettre la proposition de mariage resta tellement frappé par la fermeté de la jeune fille qu’il voulut en savoir davantage sur son credo. Il se convertit, ensemble avec son épouse, ses enfants et ses serviteurs, et donna ses biens aux pauvres. N’ayant reçu aucune réponse, l’empereur demanda au frères Claudio et Massimo, d’en savoir davantage. Ce dernier, informé de la décision de Suzanne de renoncer au mariage, en discuta avec Gabinio et Caius. Et tous les quatre se mirent d’accord de ne pas forcer la jeune fille au mariage et après avoir rencontré la nièce, Massimo embrassa lui aussi la foi chrétienne.
Décapitée dans sa maison
Ayant su le refus de Suzanne et la conversion de ses deux fonctionnaires, Dioclétien, furieux, fit arrêter la jeune fille et les membres de sa famille. Soumis à l’interrogatoire, personne ne renia sa foi. Et l’exécution fut ainsi ordonnée. Claudio et Massimo furent brulés vifs, Gabinio subît le supplice et Suzanne fut décapitée dans sa maison le 11 août 294. La femme de Dioclétien, Serena, elle aussi chrétienne, aurait assuré ses funérailles en en recueillant le sang comme relique. Le Pape Caius, dont la demeure se trouvait à côté de celle de Gabinio, le lendemain à l’aube célébra la messe sur le lieu du martyre et établit que Suzanne soit évoquée et vénérée justement dans sa maison. Sur ce site se développa ainsi le culte de Sainte Suzanne et y fut édifiée une église connue, au IV siècle, sous le toponyme «ad duas domos» (aux deux maisons», pour indiquer les deux habitations de Gabinio et Caius, père et oncle de la martyre. La dépouille de Suzanne, qui aurait trouvé sépulture au Cimetière de Saint Alexandre sur la via Nomentana, aurait été transférée dans l’église qui lui est dédiée, plusieurs fois remaniée et aujourd’hui église de Sainte Suzanne aux thermes de Dioclétien. Selon certaines sources du XV siècle, il existait ici une pierre tombale du V siècle, aujourd’hui perdue et sur laquelle on pouvait lire: «Olim Presbyteri Gabini Filia Felix/ Hic Sussanna jacet in Pace Patri Sociata» (un temps heureuse fille du Presbytre Gabinio/ Ici gît Suzanne dans la paix du Seigneur).